Près de 70 % des investisseurs institutionnels détenant Ethereum (ETH) sont engagés dans le staking, et 52,6 % d'entre eux détiennent des jetons de staking liquides (LST)
Les investisseurs institutionnels s'engagent de plus en plus dans le staking d'ETH, avec une préférence pour l'utilisation de plateformes intégrées et une forte demande de liquidité et de sécurité. Un nombre important de ces investisseurs détiennent également des jetons de jalonnement liquide (LST).
Les institutions manifestent un fort intérêt pour l'utilisation de plusieurs plateformes de staking, avec près de deux personnes interrogées sur trois (60,6 %) utilisant des services de staking tiers en plus des échanges. Cette approche multiplateforme est motivée par les différents atouts et offres des différents fournisseurs de jalonnement.
Lors du choix d'une plateforme de staking, les investisseurs institutionnels donnent la priorité à la réputation, aux réseaux pris en charge, au prix, à l'intégration simple, aux coûts compétitifs, ainsi qu'à l'expertise et à l'évolutivité. Parmi les personnes interrogées, près de la moitié (49,4 %) préfèrent utiliser une seule plateforme intégrée, telle que Coinbase ou Binance, pour toutes leurs activités de staking d'ETH.
Selon le rapport de Blockworks Research, la liquidité et la sécurité sont les facteurs les plus cruciaux pour les investisseurs institutionnels lorsqu'ils déterminent si le jalonnement est une option viable. Sur une échelle de 1 à 10, la liquidité a obtenu une importance moyenne de 8,5, soulignant les inquiétudes quant à la sortie de positions LST importantes si nécessaire.
Pendant ce temps, la sécurité a obtenu un score encore plus élevé, avec une note d'importance moyenne de 9,4, en raison des inquiétudes concernant l'efficacité des retraits dans des conditions de marché volatiles. De plus, 61,1 % des personnes interrogées ont indiqué qu'elles seraient prêtes à payer un supplément pour une sécurité et une tolérance aux pannes améliorées.
Il est intéressant de noter que l'emplacement géographique joue également un rôle dans la sélection de la plateforme, la moitié des investisseurs institutionnels prenant en compte l'emplacement d'un validateur lors du choix d'une plateforme de staking. Cette préférence pourrait provenir de préoccupations concernant la surveillance réglementaire ou la latence du réseau.
Le rapport souligne également la montée en puissance des plateformes de staking tierces, qui est largement due à la popularité croissante des LST. Ces jetons résolvent les problèmes initiaux liés au jalonnement d'ETH, où les utilisateurs perdent leur liquidité en la verrouillant pour contribuer à la sécurité du réseau.
En raison de leur popularité, diverses applications de finance décentralisée (DeFi) ont commencé à intégrer le LST dans leurs services. Cela a considérablement amélioré la liquidité et constitue l'une des principales raisons pour lesquelles 52,6 % des investisseurs institutionnels détiennent des LST, selon le rapport.
Le rapport note que le staking liquide est dominé par le protocole Lido et son LST, stETH, avec 54,5 % des personnes interrogées impliquées dans le staking liquide détenant ce jeton. Cette concentration crée une dynamique où les grands LST bénéficient d'économies d'échelle.
Une plus grande participation au marché attire davantage d'opérateurs grâce à des opportunités de frais plus élevés, ce qui à son tour améliore la sécurité en distribuant la validation à un plus grand nombre d'opérateurs. Cependant, cela suscite également des inquiétudes quant à la centralisation du pouvoir de validation dans quelques protocoles – un problème signalé par 78,4 % des personnes interrogées.
Le réinvestissement est une autre tendance émergente, avec une majorité d'investisseurs exprimant leur intérêt pour la technologie malgré plusieurs inquiétudes concernant les risques supplémentaires. Plusieurs protocoles ont vu le jour pour permettre le restaking, permettant aux validateurs d'utiliser simultanément des ETH mis en jeu sur plusieurs protocoles et de recevoir des jetons de restaking liquides (LRT) pour capturer un rendement supplémentaire.
Cependant, cela introduit des risques supplémentaires, tels que le slashing – une pénalité qui réduit l’ETH mis en jeu par un validateur pour comportement malveillant. Le rapport souligne également des risques tels que des vulnérabilités au niveau du protocole et la possibilité d'une centralisation accrue des validateurs.
Malgré ces inquiétudes, 82,9 % des personnes interrogées étaient conscientes des risques associés au restockage, et 55,9 % des investisseurs institutionnels ont exprimé leur intérêt pour le jalonnement d'ETH, ce qui indique des perspectives favorables pour le restockage.
Enfin, les investisseurs institutionnels considèrent la centralisation du pouvoir de validation comme une évolution risquée, 65,8 % d'entre eux déclarant connaître les services de validateurs distribués (DV). Ces services visent à atténuer la centralisation en regroupant et en distribuant les clés de validation entre plusieurs parties.
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